Cette semaine, chaque soir un morceau d’un label un peu ovni dans le paysage actuel, j’ai nommé My Love Is Underground. Lancé en 2010, c’est l’un des seuls labels de ces dernières années qui a (re)lancé un style de manière majeure, à savoir, en gros la house du New Jersey, de New-York, de la bonne époque : 1993.
Son créateur Jérémy Fichon est aussi un peu un ovni parmis les djs ; dans une époque où il est presque impossible de décoller sans signer de productions, lui est devenu une référence grâce à ses talents de digger hors pair. Attiré par la house NJ/NY, mais aussi de Chicago, par le funk, le disco, le jazz, la musique brésilienne, bref les rare grooves, etc, féru de vinyle, il fait vivre son label comme ses dj sets : la découverte.
Commençons par la première sortie, « The Resurrxion EP », qui porte bien son nom. Jérémy est un effet allé chercher James Tinsley (Nathaniel X) directement chez lui, et l’a fait exhumer de vieille bandes oubliées. Originaire de New-York, le bonhomme produit de 1988 à 1994-96 environ, sur des labels comme Next Plateau, Music Station, ou le sien, Island Noyze, avant de se remettre au travail à partir de 2010 à la suite du succès qu’on lui connait.
La discographie de Jerzzey Boy c’est une dizaine de releases au début des années 90, principalement sur les labels new-yorkais Bottom Line, Sub-Urban, ou Movin’ Records du New Jersey.
Mais l’histoire du maxi « Lost Cuts Pt.1 », sorti en 2011 sur My Love Is Underground est très particulière ! Jérémy ‘Underground Paris’ et son compère Alexandre Gouyette aka Brawther, Izmo ont mis 5 ans à trouver Jerzzey Boy, en appelant une cinquantaine de personnes du nom de George Lockett (c’est son nom) avant de tomber sur le bon. C’est là qu’ils apprennent qu’il a une bande DAT à moitié oubliée chez lui, unreleased. Jérémy profite donc d’un voyage dans le New-Jersey pour faire un tour en Pennsylvanie, où réside Jerzzey Boy…
Résultat, il sort 17 ans plus tard un maxi pur garage-house, qu’il aurait été vraiment dommage d’oublier.
L’américain Jay Brown aka The Groove Victim a signé depuis 2007 une petite dizaine de maxis sur des labels tels que Cyberjamz, Traxx Underground ou Major League House. Il signe en 2011 le maxi « Chosen Tracks » sur le 7e My Love Is Underground. Trois morceaux house, taillés pour le club, pour un maxi de qualité, sur lequel figure le motto du boss « no compromise ».
Yura Hlop aka SE62 est un producteur Ukrainien, de Kiev. Il signe son premier maxi en 2009 sur Home Taping Is Killing Music, puis sur My Love Is Underground, Gimme The Loot, Subself Records…
Il signe « Inspiration » en 2011 sur le MLIU 11, un morceau efficace, comme ses autres releases sur le label parisien. Il a un sacré talent, on a hâte d’écouter ses prochaines sorties.
Le français Kool Vibe sort son premier maxi en 2011 sur My Love Is Underground, le label de son ami Jérémy. Après avoir signé en 2012 sur Traxx Underground, il crée son label KV Records en 2013.
Ayatollah du vinyle également, il est fortement inspiré par la house new-yorkaise du début des années 90, totalement dans le style ‘hardcore deep-house’ de MLIU, si justement mentionné sur le macaron.
Seven Grand Housing Authority tout comme Jovan Blade sont deux des nombreux pseudos de Terrence Parker. Il démarre sa carrière de producteur au début des années 90, et sort le morceau « Jessica (It Feels Alright) » sur Serious Grooves en 1994. Cette version du morceau sort à nouveau sur le various My Love Is Underground 14 en 2013.
Josef Krupinski aka Joey Kay est un producteur de house basé à Chicago. Il sort son premier maxi en 1994 sur House Jam Records, puis son deuxième sur son propre label Stylistic Recordings en… 2011.
Il signe en 2012 « Fill Er Up » sur le My Love Is Underground 09, un various aux côtés de Slikk Tim et Nemanja Krstic.