DJ Spider et Grey People : deux artistes qui se sont portés garant de la première sortie d’un jeune label franco-australien nommé Public System Recordings, fondé par Matthieu Foltyn (Myn) et Eric Strykert. A première vue, seule la nationalité réunit ces deux artistes mais ces quatre morceaux mettent en avant une approche musicale commune ainsi qu’une inspiration nord américaine certaine. Ils ne manquent cependant pas de s’approprier le genre et d’apporter une vision bien personnelle à une musique déjà bien étudiée par des artistes du monde entier.
Robert Hampton, new-yorkais et co-fondateur du label Plan B, sur lequel il publiera la majeure partie de ses productions sous de nombreux alias, a produit les deux morceaux de la face A sous son alias le plus populaire, à savoir Dj Spider. Le premier morceau, nommé ‘Demon Seed’ est le plus aérien et nappé de cet EP. S’en suit ‘Mind field’ dont le rythme change radicalement pour une A2 plus groovy qui laisse apparaitre au fil du morceaux des sonorités plus deep house. Un morceau à non pas deux, mais trois visages, faisant cohabiter house, techno et deep house, d’une subtile manière.
Grey People apporte à ce maxi une touche plus techno avec deux morceaux nommés ‘Deep Friday ‘ et ‘Too Much Relevance’. Un kick saturé pour un premier morceau tout en retenue, sombre et atmosphérique. Un second qui tend davantage à évoquer une acid house telle qu’elle pouvait être proposée au début des années 80 par des artistes de la Windy City.
Deux artistes qui ont su se rassembler artistiquement sur un EP qui navigue facilement entre les genres, gardant toutefois une agréable cohérence. Une copie vous attend déjà chez votre distributeur préféré, s’il en reste, en attendant les prochaines sorties d’un label qu’il faudra suivre.