C’est avec une discographie solide au compteur qu’ASC signe un énième LP qui sortira dans deux jours sur Silent Season, et sera intitulé Fervent Dream. James Clements de son vrai nom est originaire du Royaume-Uni et réside désormais à San Diego.
Bercé au hardcore et à la techno, ce producteur versatile derrière les labels Auxiliary et Autonomic, s’est attaqué à bien des styles et tout particulièrement à la drum & bass, mais c’est sur l’ambient qu’il a concentré ses efforts pour ce superbe long format.
Ayant déjà trois albums au compteur et un maxi sorti plus tôt dans l’année sur Silent Season, James n’en est pas à son coup d’essai sur l’écurie canadienne. Il nous offre un voyage composé de 8 titres tous aussi envoutants les uns que les autres. Je vous aurais bien invité à fermer les yeux, écouter tous les morceaux d’une traite et vous laisser transporter par cette épopée sonore mais il vous serait donc difficile de lire cette chronique. De plus le label a seulement mis deux tracks en streaming.
Le voyage commence donc avec The Eternity Barrier, un des morceaux les plus planants et relaxants, avant d’enchainer sur Deluge Of Thought, plus en tension, qui rappelle quelque peu Totem de Klaus Schulze. The Sounding Furrows arrive ensuite et nous empli d’un sentiment de plénitude, comme s’il nous avait amené dans un lieu loin de tout, là ou l’horizon côtoie le ciel. S’en suit Epsilon Dream et sa douce mélodie « nappée » à la Alva Noto, qui rappelle lui aussi Klaus Schulze.
Sur Further Into The Void, on démarre dans les profondeurs pour sortir à l’air libre dans la jungle urbaine. A la fois sombre et léger, stressant et captivant, les petits acariens sonores font penser au tumulte de la ville. On gagne en intensité avec le céleste Sullen Lament qui évoque quelque peut l’univers de Lulu Rouge. L’album se clôture avec Promises To Keep, piste la plus longue et évolutive avec ses 20 minutes de trip.
Pour conclure, sur les 1h12 que constituent cette œuvre pas un seul track n’est à jeter, pas un moment où l’on souhaite zapper à déplorer, chaque titre raconte quelque chose et peut s’écouter dans le désordre. Un LP qui rappelle pourquoi l’ambient, musique de l’âme, a cette jouissive faculté de pouvoir nous emmener jusqu’aux frontières de notre imagination.