Bonjour Tom, tu sortais en décembre dernier ton deuxième maxi marquant également le lancement de ton label Sounds Benefit, pourquoi avoir choisi cette indépendance en tant que producteur ?
Salut Alban, tout d’abord merci pour l’invitation ! L’idée de monter Sounds Benefit m’est venue un peu par hasard. Tout d’abord, j’avais envie de sortir un nouvel EP aux influences diverses, ce qui ne facilite pas la tâche des labels que j’ai contacté, qui étaient intéressés par un ou deux tracks, mais pas par l’ensemble du projet. Alors l’idée de sortir cet EP en montant mon propre label m’est apparue, ce qui n’était pas forcément un souhait de ma part à la base, mais je le vois désormais comme une nouvelle aventure, ce qui me permettra de produire d’autres artistes. Evidemment, cela représente un coût à chaque sortie, mais cela permet aussi de pouvoir maîtriser tout le processus, du choix du mastering au graphisme, en passant par l’usine de production et du distributeur. Et pour le coup, tout est fait en France ce qui est plutôt une fierté. Maintenant, le lancement de Sounds Benefit ne signifie pas pour autant que je signerai pas de tracks sur d’autres labels !
Quelle sera la direction artistique donnée à ton label, les styles que tu veux promouvoir ?
Assez vaste, à l’image ce que j’aime. Il y aura des releases plutôt House, d’autres electro ou plus deep techno, voire peut être de l’ambient, je ne me met aucune barrière, cela se fera au gré des envies et des rencontres.
La prochaine sortie est-elle déjà prévue ? Si oui, cette SND002 sera t-elle exclusivement de toi ou y aura t-il d’autres producteurs / remixeurs ?
La deuxième sortie est prévue pour mars 2016, et sera un Various Artists qui réunira Ben Cohen, Stojche, Iron Curtis (qui signera sous un nouveau pseudo) et moi-même. Je leur ai demandé à chacun de me faire un track electro, ce qui est très intéressant puisque chacun à sa vision propre du style. J’utiliserai donc Sounds Benefit pour sortir certaines de mes productions, mais je reste bien évidemment ouvert à d’autres producteurs (les démos sont d’ailleurs les bienvenues !).
Un EP très différent, deux morceaux orientés Chicago 80’s à la Virgo Four, un autre plus deep et enfin un dernier morceau plus minimaliste / lo-fi, est-ce là l’ensemble de tes influences ou est-ce, avec ce premier EP, l’hommage que tu fais à celles qui t-on le plus marqué ?
Disons que c’est le résultat de ce qui m’a influencé le plus ces 3/4 dernières années. Quand j’ai sorti Brume de pomme il y a 3 ans, j’écoutais beaucoup de deep et dub techno. Depuis je suis revenu à mes premiers amours, la House, sous toutes ces formes, qu’elle soit de Chicago, de Detroit, aux sons plus minimalistes et expérimentaux aussi, voire à l’electro que j’ai re-découvert récemment, grâce à des gens comme Kermit Dee par exemple. A l’instar de certains producteurs qui savent vraiment où ils vont avec un son bien précis, je préfère naviguer entre les styles et ne pas avoir d’étiquette, même s’il est possible que ça me desserve, car je n’ai pas la moindre idée du genre des prochains tracks je vais produire à l’avenir.
Quel est ton processus de création ? Te concentres tu sur la création d’un seul morceau ou crées tu plusieurs morceaux que tu reprends et fais évoluer avec le temps ?
J’aimerais avoir une méthode de travail bien définie, malheureusement ce n’est pas encore le cas ! Par exemple, Royal Cobra et Single Seagull sont deux tracks que j’ai réalisé en quelques jours, sans idée de départ, ou j’ai jammé durant de longues plages sur les machines, pour obtenir quelques chose d’intéressant. En revanche 8 am et Faux Plat sont des condensés de plusieurs projets différents qui n’ont pas vu le jour, où j’ai récupéré des jams de synthé à droite à gauche et que j’ai assemblé plus tard.
A l’écoute, on retrouve ses sonorités particulièrement marquées par Chicago. De quoi se compose ton home studio pour arriver à un tel résultat ?
J’ai un set up plutôt classique, les drums proviennent à d’une TR-8, qui est une bonne machine à la base qui mais nécessite quand même d’être traitée derrière pour qu’elle sonne. Pour arriver à ce résultat, je l’ai fait passer dans un mixer avec plusieurs pédales d’effet derrière (disto, reverb & delay), et quelques effets VST. Sinon j’ai utilisé deux synthés pour l’EP, un Virus B, et le Blofeld de Waldorf.
Interview de AMDB.