Label de la semaine, Warp Records ! Ce label de légende est né en 1989 à Sheffield. On classe généralement ses sorties dans le sous genre IDM (Intelligent Dance Music). Ce genre, dont le nom est parfois décrié, a vocation plus à l’écoute qu’à la danse. On y trouve aussi de la techno, de l’ambiant, etc, dans un nombre incalculable de sorties. Toutes les signatures sont de qualité, choses suffisamment rare chez un si gros label pour être notée.
On démarre avec ce morceau éponyme de LFO, sorti en 1990 sur la 5e sortie. LFO, Low Frequency Oscillator, est un trio (au départ) fondé à Leeds, propulsé par ce morceau qui les a rendu célèbres.
L’irlandais Richard James nait en 1971 ; sa mère le voit comme la résurrection de son frère mort-né 3 ans plus tôt, c’est pourquoi elle lui donne le même prénom. Plus tard, voir la photo de la plaque tombale de son frère avec son nom inscrit dessus l’angoissera ; il en fera la pochette de son EP « Girl/Boy » (1996). Ses parents se sont rencontrés dans un hôpital psychiatrique, où ils avaient l’habitude de se mettre de côté et de consommer quelques doses de LSD qu’on distribuait alors aux patients.
Son truc à lui, c’est l’expérimentation sonore ; plutôt que de jouer de la guitare il préfère enfant découper des bandes de cassettes, les recoller et les jouer dans tous les sens et bricoler le piano familial pour le faire sonner différemment.
Le « A » de Aphex Twin vient de l’élément Acide de ses sons et le « pH » de la mesure de cette acidité ; le Twin serait dédié à son frère.
Il co-fonde en 1991 le label Rephlex, sort ses tubes « Come To Daddy » et « Windowlicker » en 1997 et 1999. Son son est aussi complexe que simple, naïf que torturé. Il jongle avec la jungle, l’acid, la techno, l’ambient ou le noise comme aucun autre ne sait faire, dans un mélange qu’on qualifie de braindance.
« Acrid Avid Jam Shred » est le 1er track de son 3e album sorti en 1995 sur Warp Records ; c’est un anagramme de son nom Richard David James.
Alors que certains d’entre nous jouaient encore aux billes, Autechre (æ) sortait Krib en 1997, dix ans après ses débuts. Autre pilier du genre IDM dont il est parfois considéré comme l’un des représentants majeurs, le duo anglais composé de Rob Brown et Sean Booth a signé la quasi totalité de sa discographie sur Warp Records chez qui ils viennent de sortir leur dernier maxi. Habitué des rythmes enivrés et des jeux de fréquences, ce morceau montre une des facettes les plus douces du groupe.
Difficile de parler d’un label IDM comme Warp sans aborder Plaid. Ce duo composé de Andy Turner et Ed Handley a sorti son premier album en 1991 et n’a pas cessé de sortir des morceaux aussi bizarres que géniaux depuis.
A la base un trio formant Black Dog Productions, qu’ils vont arrêter en 1995, les compères ont pas mal de projets, notamment un album avec Mark Broom sorti en 1995 sous le pseudo Repeat.
On écoute « Zala », sorti en 2001 sur Warp, sur l’album Double Figure. Une rythmique breabeat / jungle sur laquelle évolue une mélodie atmosphérique.
Squarepusher est à lui seul un pan entier de l’histoire de l’IDM. Anglais d’origine, Tom Jenkinson aime mélanger des instruments acoustiques à des sonorités totalement digitales. Il est influencé par la drum & bass, le jazz, le dub, l’acid-house ou la techno, et joue lui-même des instruments comme la basse ; il a d’ailleurs fait parti de plusieurs groupes de metal dans sa jeunesse.
Il sort son premier EP en 1995, son premier album en 1996 sur Rephlex, le label d’Aphex Twin avec qui il partage pas mal de sonorités torturées. Depuis il est très fidèle à Warp Records, puisque ses 12 albums suivants et la plupart de ses maxis y sont signés.
Voici « Tetra-Sync », un morceau magnifiquement orchestré, très évolutif, sorti en 2003 sur l’album Ultravisitor.
Luke Vibert nait en 1973 en Angleterre. D’abord plus punk, puis hip-hop, il se tourne ensuite vers la musique électronique. Il a sorti beaucoup, beaucoup d’albums depuis 1994, sous beaucoup de pseudonymes.
On en recense un seul chez Warp, « »YosepH » » sorti en 2003, dont sera extrait ce single « I Love Acid », s’articulant autour d’une basse de TB303 comme le laisse supposer le titre, et d’un vocal vocodé.
Les deux écossais de Boards Of Canada, Mike Sandison et Marcus Eoin ont maintenant la quarantaine passée. Le groupe est né en 1986 quand les deux compères se sont rencontré, et se sont mis à faire pas mal de lives ensemble.
Depuis 1992 ils ont sorti plusieurs albums et maxis sur des labels comme Music70 (leur propre label), Skam et surtout Warp Records. Le nom est inspiré de National Film Board of Canada, qui produit des documentaires qui les ont inspiré. « »Aquarius » » est sorti en 1998 sur leur quatrième album, « Music Has The Right To Children ».