Florist – Close Behind [Park Recordings]

 

Cette chronique s’intéresse à l’album « Close Behind » de Florist, paru il y a quelques jours sur Park Recordings, netlabel allemand, dirigé en collaboration par Sebastian Albrecht…et Florist, deux fervents adorateurs de minimale et micro-house. On peut facilement penser, certainement à tort, que cette autoproduction digitale est encore l’une de ces multiples sorties sans réel intérêt musical, qui inondent Internet.

Pour définir les sonorités rencontrées dans cet album, on pourrait comparer cela au groove de Audio Werner allié au micro-sampling d’Akufen (qui a liké tous les morceaux sur SoundCloud). On retrouve tout au long de cet album une ligne directrice à la fois froide et chaleureuse, minimale, house, parfois même electro, et toujours dansante. Connaissant le matériel utilisé pour la production de cet album, principalement la famille Elektron, engrais suédois réputé assez froid mais très intuitif, destiné à des performances live, on saisit mieux le résultat obtenu.

Travail sur les hi-hats et les basses pour le groove, mélodies simples ou plus complexes  mêlant éléments percussifs et sound fxs, des nappes pour l’ambiance, et des micro samples pour les voix. Tout est là et çà fonctionne parfaitement. Pas grand chose à rajouter de plus…. Bien qu’il soit difficile de sortir un morceau du lot car ils sont tous de très bonne facture et que les goûts diffèrent pour chacun, le titre « Would You Be Mine », clôturant l’album reste à mes oreilles celui qui définit le mieux cette sortie, le bouquet final de Florist. Tout simplement merveilleux. L’album est dans le top 10 minimale la première semaine sur Beatport. A ne pas manquer ! Une série de remixs de « Get out » vient s’y rajouter, avec  Claire Kenway, Tomzn, Fabio Papa et Sebastian Albrecht.

Cet album au format digital est la preuve vivante que sorties autoproduites et uniquement numériques ne riment pas toujours avec « merdiques ». A l’heure où tout le monde peut s’autoproclamer producteur et publier sa musique, ce qui discrédite fortement l’image des netlabels, on peut encore dénicher de très belles choses. La seule ombre au tableau sanctionnera uniquement les amateurs de vinyles. Vous aurez été prévenus !

Pykup